Les cellules de reconversion : 30 ans d’évolution de leurs principes directeurs
06 février 2008
Aline Bingen – Chercheur au TEF/METICES de l’Université Libre de Bruxelles
L’année 2007 a marqué le trentième anniversaire d’un dispositif d’accompagnement mis sur pied pour répondre aux conséquences sociales des restructurations et fermetures d’entreprises : les cellules de reconversion. Durant ces trente années d’existence, l’ensemble des caractéristiques du modèle a subi de profondes évolutions, qu’il s’agisse des actes constitutifs formels et dispositions légales encadrant leur mise en œuvre, des revendications et projets portés par les différents protagonistes ou encore des formes d’indemnisation du public concerné.
Dix « cellules » (« d’emploi » pour la première à Athus et de « formation/reconversion » pour les suivantes) et quatre Initiatives locales d’emploi (« ILE ») seront mises en place entre 1977 et 1987 en Wallonie et à Bruxelles. Il faudra attendre la fin des années 1990 pour observer une « seconde vague » de cellules de reconversion en Région wallonne, laquelle conduira à leur institutionnalisation par voie décrétale, en janvier 2004 . A partir d’avril 2006, le dispositif wallon a toutefois dû se soumettre aux dispositions édictées par le gouvernement fédéral en exécution du Pacte de solidarité entre les générations. Cette mise en conformité ébranlera certains principes directeurs du modèle.
Le présent article vise à rendre compte des principales évolutions du dispositif étudié. L’analyse de ses résultats en termes de reconversion du public visé fera l’objet d’un prochain article.
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