Quelle gauche ? Quelles valeurs ? Quel programme ? 1989-2009
30 avril 2008
Didier Brissa - Membre des collectifs "A contre courant" et "Le Ressort"
Cet hiver-là, la guerre froide se clôture, l’empire de l’Est s’effondre de l’intérieur. Deux camps se déclarent « vainqueurs », d’une part le camp capitaliste –notamment à travers le texte emblématique du philosophe américain, Francis Fukuyama, intitulé « La Fin de l’Histoire »- et d’autre part les partis sociaux-démocrates. Les premiers clament avoir là, la preuve de la suprématie de leur modèle économique, et subsidiairement politique… Les seconds y voient le triomphe de leur approche réformiste de la transformation de la société . L’enchantement sera pourtant de courte durée, emporté par la capacité du libéralisme économique à faire publicité de « sa » victoire. En effet, le projet social-démocrate a la même utopie sociale et économique comme ligne d’horizon, le socialisme , que le camp qui, à l’Est, vient se briser sur ses propres contradictions internes. Pour faire simple, la divergence idéologique entre socialistes de l’Est et de l’Ouest était « question de méthode » dans la conquête et la gestion du pouvoir, de l’appareil d’Etat et de la démocratie. Sans s’en apercevoir, la social-démocratie européenne voit son « background » idéologique, ses lignes de références, son histoire, soumis au même opprobre que le régime « soviétique »…
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