L’épanouissement de l’être humain au travail, est-ce possible ?
23 avril 2008
Anna Cieslar - Docteur en droit - Centre de recherche et de prospective en droit social - ULB
Partons d’un constat d’un nouveau mal être au travail lié aux tensions psychiques, nous posons une hypothèse. Les mutations sociales actuelles sont provoquées par un phénomène d’accélération. L’accélération des changements économiques, financiers et technologiques qui progressivement évacuent l’être humain du centre des préoccupations. Les personnes quelque soit leur rôle dans la société sont prises au piège de leur aspiration au bonheur toute matérielle. La course au profit des entreprises, et même si ce n’est pas du tout de même ordre, la course à l’argent des travailleurs nous fait passer à côté d’un tout autre sens de notre existence. Nous ne souhaitons pas remettre en question les inégalités qui continuent à se creuser dangereusement ni remettre en cause l’aspiration sociale à une vie meilleure. Mais c’est ce meilleur, cette vie et ce travail idéal que nous interrogeons. Le travail fut, au cours de notre histoire, méprisé, marchandé, rationalisé, sacralisé, rejeté. Aujourd’hui, il fait l’objet d’un questionnement fondamental dans tous les domaines des sciences humaines. Il touche à la question du sens de notre existence. Que souhaite-t-on faire de notre travail ? Quelles conditions de travail contribuent à notre bien-être et quels sont les éléments de notre épanouissement ? Comment faire pour qu’à un épanouissement de soi corresponde un épanouissement tout aussi important de l’autre ?
Cet article vous intéresse ? Lire la suite au format pdf...