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L’obligation de vote en danger en Flandre

Par Marie Greffe, Form'action André Renard

Au début de son histoire, soit entre 1831 et 1893, les élections en Belgique étaient régies par le vote censitaire (soit réservés à ceux qui payaient un minimum d’impôt, soit seules les personnes riches). Elles n’étaient pas obligatoires et caractérisées par un fort taux d’absentéisme (14 % en 1843 et 65 % en 1855). Il y avait différentes raisons pour lesquelles les citoyens ne se déplaçaient pas aux urnes : distances trop importantes pour s’y rendre, opérations électorales qui traînaient en longueur ou encore par un manque de formation politique. A titre d’exemple, on peut ainsi reprendre les chiffres des élections bruxelloises de 1861 où sur les 6.000 électeurs potentiels, seuls 560 se sont rendus au premier tour du scrutin et 370 pour le second. Lors de la première révision de la Constitution en Belgique en 1893, le législateur a opté pour le vote au suffrage universel masculin avec vote plural pour les plus de 25 ans (les électeurs avaient une ou plusieurs voix en fonction de leur statut dans la société). Il l’a également rendu obligatoire. Poussée par les mouvements ouvriers dont le Parti ouvrier belge sera l’instigateur de la grève de 1893 afin d’obtenir le suffrage universel, cette amélioration démocratique vers un suffrage universel tempéré, a ouvert le droit de vote à quelque 22% de la population contre 2% auparavant. Selon le politologue Pierre Verjans, l’obligation de vote a par ailleurs été introduite à ce moment-là sous l’impulsion des catholiques qui craignaient que les électeurs modérés ne se rendent pas aux urnes. Ces derniers redoutaient notamment une surreprésentation des votes ouvriers et anarchistes.

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Hôpital numérique : l’informatisation médicale à tout prix ?

Par Stéphanie Cutrona, Form'action André Renard

On constate que beaucoup d’hôpitaux se dirige vers le numérique et les nouvelles technologies de l’information. En effet, ces technologies de l’information sont de plus en plus utilisées, ce qui permet d’améliorer la qualité des soins, gagner en efficacité pour le personnel et en confort pour les patients. Des grands progrès dans l’amélioration de la prise en charge des patients ont pu être réalisés grâce aux avancées technologiques. Cependant, il est important de ne pas négliger que ces gains ont aussi amené de nouveaux risques significatifs et des menaces potentielles liés à l’informatisation des données de santé. Seulement pour rester à la pointe, tout hôpital devra se moderniser pour une meilleure qualité du service médical apporté au patient. Cette modernisation ne doit pas se faire à n’importe quel prix. La mise en place de ces nouveaux systèmes d’information hospitaliers et la gestion du risque représentent un enjeu considérable pour les institutions de santé et une préoccupation plus que primordiale pour un hôpital.

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Mobilité : un cas concret pour (essayer d’) avancer

Par Frédéric Tihon - Form'action André Renard

F. est un travailleur du secteur socioculturel actif dans une association d’éducation permanente. Il vit dans un petit village situé à l’ouest de la province de Liège et travaille dans le centre de la cité ardente. Depuis une vingtaine d’années, il utilise son véhicule personnel pour se rendre à son lieu de travail ainsi que là où son emploi lui impose d’être. Cinq jours par semaine, il accomplit les 25 kilomètres de l’allée et les 25 kilomètres du retour seul dans son véhicule. Les problèmes de mobilité –en vingt ans, il a constaté une explosion du nombre de véhicules sur les routes qu’il emprunte- ainsi que les enjeux climatiques et environnementaux l’ont incité à se poser des questions sur sa manière de se déplacer et sur les conséquences que les actes qu’il porte ont sur son environnement direct. La Semaine de la Mobilité (du 16 au 22 septembre en Wallonie et à Bruxelles) et le ramdam médiatique autour des moyens de transport alternatifs à la voiture unique ont achevé de le convaincre. À titre individuel, qu’est-il prêt à faire pour la mobilité et, plus globalement, pour l’environnement et le climat ?

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La taxe kilométrique, bientôt une réalité à Bruxelles ?

Par Marie Greffe - Form'action André Renard

Depuis plusieurs décennies, très régulièrement les politiques belges s’interrogent sur la mise en place d’une taxe kilométrique ou de « vignette » sans qu’un accord entre les Régions n’aient jamais finalement abouti. La pierre d’achoppement résidait notamment dans le fait que le Nord du pays plaidait pour la première solution, tandis que le Sud pour la deuxième. Pour rappel, en mai 2008, l’ancien ministre de la Mobilité (PS) Michel Daerden, rappelait son approbation pour la mise en place d’une vignette pour les véhicules légers pour autant que celle-ci ne coûte rien aux citoyens. Il envisageait alors en échange de cette nouvelle taxation, la fin de la taxe de la télé-redevance. Plus de dix ans après, la taxe kilométrique revient sur la table des négociations et plus précisément sur celle du gouvernement bruxellois. En effet, dans la nouvelle déclaration de politique régional bruxelloise présentée par le gouvernement Vervoot III en juillet dernier, on retrouve le souhait du gouvernement de conclure « un accord de coopération entre Régions visant à mettre en œuvre une tarification kilométrique intelligente des véhicules légers sur la zone métropolitaine ou l’ensemble du territoire national ». Le texte souligne que cette taxe à l’usage remplacerait la taxation actuelle. Si on lit entre les lignes, on comprend rapidement que l’objectif du gouvernement est de désengorger Bruxelles surtout aux heures de pointe. Elke Van den Brandt (Groen), ministre bruxelloise de la Mobilité, espère pouvoir conclure un accord avec les autres Régions, mais annoncé déjà que si cela n’est pas possible, un plan B est déjà prévu.

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