Par Fabrice Jacquemart, Directeur de la Form'action André Renard
Il y a soixante ans, au moment du premier congrès du Mouvement populaire Wallon, André Renard publiait un texte quasi didactique résumant son choix fédéraliste.
« De décembre 1960 à janvier 1961, la Belgique a été le théâtre, au sens qu’on donnait à ce terme dans la tragédie grecque du V° siècle, d’une grève générale qui a provoqué chez certains spécialistes de la philosophie politique, de la sociologie politique et de la dynamique des groupes un étonnement quelque peu comparable, toute proportions gardées, à celui de certains zoologistes, en 1938, quand on ramena des profondeurs de l’océan Indien le cœlacanthe, que l’on avait porté disparu depuis plusieurs millions d’années. Quoi ! Cette conscience populaire, cet esprit de lutte que certains croyaient classés définitivement dans la paléontologie sociale ressurgissaient comme cet insolite crossoptérygien remonté des abysses voisines du Natal ».
A l’heure de Twitter et des discours en Emoji, ces quelques lignes laissent tout de même un peu baba quand on se rend compte qu’elles sont signées André Renard, en novembre 1961. Il y aurait presque un poème à écrire sur l’évolution de la forme du discours syndical en un peu plus d’un demi-siècle. Il y a de quoi en tout cas nourrir d’un peu d’ironie les débats actuels sur le fossé communicationnel présumé entre les navetteurs au quotidien de l’autobus syndical et ceux qui sont à son volant…
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