Juin 2023 : un mois record en termes de faillites

Par Sandrine Bréda - Form'action André Renard

En juin 2023, conformément aux données récoltées par Statbel , les tribunaux de l’entreprise ont enregistré une augmentation de plus de 26% du nombre de faillites en un mois seulement. Cette progression amène ainsi le seuil à 1.092 faillites comptabilisées par les instances en juin, contre 864 en mai. Ce qui signifie qu’à la fin du premier semestre de 2023, Statbel statue sur un total de 5.317 faillites : soit une croissance de 7,4% par rapport à 2022.

Le tableau des données rassemblées par l’office belge de statistiques démontre clairement que les diverses crises, subies par les entreprises belges ces dernières années, ont eu un impact considérable au niveau opérationnel, mais surtout au niveau financier. Qui plus est, près de la moitié des faillites comptabilisées sur les six premiers mois de 2023 concernent des entreprises de moins de 5 ans. Il convient également de préciser, lors de l’interprétation des chiffres, qu’il existe un certain délai entre la cessation de l’activité économique et la déclaration de faillite par le tribunal de l’entreprise : l’impact d’un point de vue économique est ainsi reporté.

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À bout de souffle, le gouvernement fédéral doit s’accorder sur un budget 2024 avant la mi-octobre. Un sacré challenge !

Par Stéphane Balthazar - Form'action André Renard

Composée de sept partis aux lignes politiques souvent très éloignées1, et déforcée par les crises internes à répétition depuis son entrée en exercice le 1er octobre 20202, la majorité fédérale emmenée par le Premier ministre Alexander De Croo (Open VLD) tente de valoriser aujourd’hui son bilan après trois années de plein exercice. Et de convaincre l’opinion publique que la Vivaldi était une bonne idée. Surtout en Flandre où le Premier ministre reste populaire mais où son parti, lui, ne cesse de « perdre des plumes » au fil des scrutins.

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Covid et chimie – L’heure du bilan

Par Andréa Della Vecchia - Secrétaire fédéral Centrale Générale FGTB

« Nous sommes en 2020 après Jésus-Christ. Tous les secteurs sont arrêtés par le covid. Tous ? Non ! Un secteur peuplé d’irréductibles travailleurs résiste encore et toujours à l’envahisseur. Et la rentabilité est assurée pour les employeurs de la chimie de base, de l’industrie pharmaceutique, de la plasturgie et du caoutchouc… » .

René Goscinny et Albert Uderzo ne nous en auraient pas voulu d’avoir librement repris leur introduction des aventures d’irréductibles Gaulois. De part et d’autre, n’y a-t-il pas des héros qui affrontent des risques et qui osent s’opposer ? De même, la potion magique des uns n’est-elle pas semblable à la solidarité des autres ? Au-delà des ressemblances, nous nous posons la question suivante afin de mesurer économiquement la résilience des travailleurs : quel a été l’impact du covid sur la rentabilité des entreprises de la chimie ? En d’autres termes, la crise sanitaire a-t-elle généré une crise économique dans ce secteur ?

Afin d’y répondre, nous nous sommes basés sur des indicateurs socioéconomiques issus des comptes annuels des entreprises actives en Belgique dans l’industrie chimique. A l’aide du logiciel d’analyse AFIN-A , nous avons récolté des données économiques et sociales propres au secteur pour la période 2018-2021.

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Comment peut-on éviter à l’État-Providence en Belgique de faire naufrage ?

Par Stéphane Balthazar - Form'action André Renard

A la mi-décembre, la Banque nationale de Belgique (BNB) a présenté ses projections macro-économiques d’automne. Et malgré le contexte morose de la guerre en Ukraine et d’inflation élevée et persistante, celles-ci s’avèrent un peu moins pessimistes que les estimations faites à la fin de l’été 2022.

Tout au long de son rapport, la BNB fait part de l’incertitude et l’inquiétude croissantes qui pèsent toujours plus sur le moral de la plupart des acteurs économiques et institutionnels, et des ménages. En particulier, sur l’évolution des prix. La situation socio-économique de la Belgique et dans l’ensemble des pays européens est plus préoccupante aujourd’hui que jamais depuis les crises des années 1970 engendrées par les envolées brutales des produits pétroliers. Mais à y regarder de près, cette communication de la BNB qui fait état d’une prévision de croissance économique du Produit intérieur brut (PIB) de 0,6 % pour 2023 (qui écarte ainsi le scénario d’une récession économique longue) mais aussi d’un taux de chômage bas attendu à 6,2 % (contre 5,7 % en 2022), apparaît comme la seule bonne nouvelle portée à la connaissance de la coalition Vivaldi au Fédéral et des gouvernements régionaux depuis de nombreux mois.

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Le wokisme: effet de mode ou vraie prise de conscience sociétale?

Par Marie Greffe - Form'action André Renard

Le wokisme, ce terme venu des Etats-Unis, ne vous dit certainement rien. Et pourtant cette tendance est en train d’envahir l’Europe. Le wokisme vient du verbe « woke » c’est-à-dire « réveiller » et désigne le fait d’être « éveillé face aux discriminations ethniques, sexuelles, religieuses ou encore sociales ».

La naissance du terme est située aux alentours de la fin du 20e siècle au sein du mouvement des Noirs pour l’accès aux droits civiques. Pour rappel, Martin Luther King appelait les étudiants « à rester éveillé » (Stay Woke). En 2014, suite au meurtre d’une jeune afro-américain (Michael Brown) par la police, le wokisme s’est imposé afin de dénoncer le racisme « systématique » aux Etats-Unis envers les Noirs.

Si au départ le « wokisme » était un courant « positif », très rapidement il s’est voilé d’une coloration plus péjorative suite à la récupération de la doctrine par des « mouvements extrêmes » afin de servir leurs propres desseins. Les initiateurs du wokisme étaient à la base des progressistes mais les dérives de l’utilisation du mouvement ont induit une stigmatisation et un dénigrement toujours plus important envers les porteurs de progrès sociétal.

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Covid 19 : comment l’aéronautique liégeoise a vécu la crise

Par Sandrine Bréda - Form'action André Renard

À la suite de la crise sanitaire entraînée par la propagation virulente du
Covid-19, de nombreuses entreprises belges se sont retrouvées dans l’obligation de diminuer fortement, voir suspendre leurs activités durant plusieurs mois. Cependant, même si leur chiffre d’affaires s’est vu amoindri, la plupart de leurs obligations financières demeuraient (dettes envers les fournisseurs,
les travailleurs, les autorités fiscales, etc.), menant irrémédiablement à un
appauvrissement de leurs liquidités.

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Belgique, Wallonie: des modes d'emploi pour soutenir la relance économique

Par Stéphane Balthazar - Form'action André Renard

En décembre 2020, les dirigeants des vingt-sept pays européens, le Parlement européen et la Commission européenne ont adopté un plan de relance considérable afin d’aider les Etats membres de l’Union européenne (UE) à réparer les dégâts économiques et sociaux causés par la pandémie de Covid-19. Et rendre les économies et les sociétés des pays de l’UE plus durables, plus résilientes et mieux préparées pour faire face aux défis posés par la transition écologique et les adaptations technologiques et numériques.

S’appuyant sur un budget à long terme (2021-2027) et le dispositif Next Generation EU - l’instrument temporaire constitué pour y stimuler la reprise économique et industrielle -, ce plan constitue le plus vaste ensemble de mesures de relance socio-économiques conçu et financé en Europe depuis la naissance des Communautés européennes au début des années 1950. Cet ensemble représentant une manne financière de près de 1.800 milliards d’euros entend participer significativement et durablement à la modernisation des économies des États membres de l’UE. Et ce, en renforçant les moyens dédiés principalement à la recherche et l’innovation, à la lutte contre le réchauffement climatique en œuvrant à la décarbonisation de l’économie, à la protection de la biodiversité, mais aussi aux transitions numériques.

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Poussée par la flambée des prix de l’énergie, l’inflation est de retour et à son plus haut niveau depuis 2012. Une situation préoccupante qui semble partie pour durer !

Par Stéphane Balthazar - Form'action André Renard

Depuis le début du mois de septembre, il n’y a pas un jour où la presse ne souligne le retour en force de l’inflation. Le taux d’inflation en zone euro a dépassé le seuil des 3 % en septembre sur une période de douze mois. Il s’agit du plus haut niveau atteint depuis l’automne 2008 ! Et ce sont surtout les flambées récentes des prix des énergies, mais aussi celles des matières premières, qui expliquent ce retour soutenu de l’inflation. Un phénomène pour le moins préoccupant car, pour de plus en plus d’économistes, il semble parti pour durer et agite le spectre d’une véritable crise énergétique internationale. Une situation critique qui exige une intervention urgente et adaptée de la part des autorités publiques, pour protéger en priorité les secteurs économiques les plus exposés et les ménages les plus fragiles. Certains grands pays européens comme la France et l’Italie, ou encore l’Espagne ont déjà agi de façon substantielle à ce titre. De son côté, comme souvent, gouvernée par une coalition hétéroclite au Fédéral (la « Vivaldi »), la Belgique tarde à prendre des mesures fortes en la matière.

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Pas de relance au détriment de la santé

Par Andréa Della Vecchia, Secrétaire Fédéral Centrale Générale FGTB

Dans une interview au journal Le Soir, le président de l’Open VLD Egbert Lachaert pointe le travail de nuit comme ingrédient de la relance économique. L’homme politique y évoque aussi nos voisins bataves : « (…) plus de souplesse dans l’organisation du travail, de la flexibilité, je pense notamment au travail de nuit, effectif à nos portes, aux Pays-Bas ». Au vu de cette intention clairement exposée par le président du parti du Premier Ministre, il apparaît judicieux d’approfondir le thème en comparant les données statistiques des deux pays en matière d’horaires atypiques. De même, quels sont les impacts sur la santé, la vie sociale, familiale et professionnelle des principaux concernés, les travailleurs ? En conclusion, et sans taire les conséquences économiques de la crise sanitaire du covid-19, nous nous questionnons sur l’éthique et sur la légitimité d’un futur plan de relance qui nuirait à la santé de la population et qui tournerait le dos à la concertation sociale.

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Sortir le pays de la crise et sauver «L’état-providence»: des pistes de réforme du système fiscal pour une Vivaldi idéale

Par Stéphane Balthazar - Form'action André Renard

A la fin du mois de septembre 2020, sept partis démocratiques (PS, Ecolo, MR, du côté francophone, et le sp.a, Groen, Open VLD, et le CD&V du côté néerlandophone) se sont accordés pour former une coalition gouvernementale au Fédéral. Un coalition appelée Vivaldi qui a présenté les mesures clés de l’accord de gouvernement au Parlement début octobre. Comme tous les accords de gouvernement élaborés ces dernières années en Belgique, il représente avant tout une vaste opération de communication et présente à la fois des zones d’ombres, des mesures peu précises ou incomplètes, voire contradictoires. Comme l’intention de relever progressivement le montant des pensions. Des objectifs (trop) ambitieux aussi. Comme, par exemple, la sortie totale du nucléaire d’ici 2025 et la « décarbonisation » de l’économie belge via notamment l’exigence de neutralité carbone des voitures de société à partir de 2026. Mais après un crise politique et démocratique longue de près de 500 jours, et compte tenu de la crise sanitaire sans précédent à laquelle le pays doit faire face, pour l’heure, l’essentiel est de disposer enfin d’un exécutif légitime au Fédéral. Et qu’il s’attèle à gérer le pays avec sérieux et détermination. Dans le souci de l’intérêt général, et jusqu’au terme de la législature en 2024. Ce qui exige, sans délai, pour surmonter durablement les conséquences sociales et économiques déjà désastreuses engendrées par la pandémie de la Covid-19, d’améliorer significativement la gouvernance publique. D’élaborer aussi une stratégie coordonnée de relance sans précédent et, pour ce faire, de transformer en profondeur les politiques fiscales, pour rendre celles-ci plus efficientes et surtout plus équitables.

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