Paul Magnette et la vie large

Par Fabrice Jacquemart - Directeur de la Form'action André renard

« Nous ne sommes pas des ascètes, il nous faut la vie large », a écrit Jean Jaurès, le grand leader socialiste français assassiné en 1914, à la veille du déclenchement de la guerre, à cause de ses positions pacifistes.

« La vie large », c’est l’expression retenue par le président du parti socialiste de Wallonie et de Bruxelles, Paul Magnette, pour son dernier livre (éditions La Découverte, 20 €). Un ouvrage qui pose les jalons d’un écosocialisme fusionnant revendications socialistes et écologistes dans le cadre du combat pour une transition climatique et un monde décarboné.

L’idée, en hyper-résumé, est que Rouges et Verts travaillent ensemble à un monde nouveau. Cela passe par la désignation d’un ennemi commun, le capitalisme, bien connu par le monde socialiste et autant responsable de la dégradation de l’environnement qu’il l’a été de la misère sociale, du colonialisme ou de l’exploitation post-coloniale. Les méthodes du combat socialiste (on parle évidemment du courant du socialisme démocratique) doivent être utilisées pour cette nouvelle « lutte finale », en tirant les leçons historiques des échecs du socialisme au XX° siècle.

Magnette, dans son « écosocialisme, veut réconcilier la société du futur avec l’espoir d’un monde nouveau. L’écosocialisme ce n’est pas, comme la plupart des courants écologiques, le choix mortifère de la décroissance. C’est une société de bien être, et dans ce bien être il y a un environnement de qualité, respectueux de la planète. Magnette pense qu’il est encore temps de prendre cette voie, même si ce temps commence à être terriblement compté.

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