L’infocratie, tueuse de la démocratie

Par Fabrice Jacquemart - Directeur Form'action André Renard

Ce qu’on appelle la révolution numérique n’est-elle qu’une nouvelle étape de la soumission de l’homme ? Et le mécanisme en sera-t-il le remplacement de la démocratie par un nouveau régime, « l’infocratie » ? C’est la thèse principale du récent ouvrage du philosophe allemand Byung-Chul Han.

C’est un avertissement plutôt glaçant. Dans un monde qui semble politiquement et socialement au début d’un tournant en épingle à cheveux, les annonces de cataclysme imminent sont légion. Celle-ci pourrait n’en être qu’une de plus. Sauf qu’elle démontre que ce qui se démonte ces temps-ci, ce ne sont rien moins que les fondements de notre pensée occidentale et, partant, de nos régimes politiques. Que cette déglingue pourrait être inéluctable. Et promise à durer, puisque l’homme se dissoudrait dans les données…

Autrefois, jusqu’il y a peu en tout cas, il y avait le régime disciplinaire, mis en place pour installer solidement la domination du capitalisme industriel. L’homme est étroitement surveillé, isolé, soumis à des réglementations précises et finalement simple rouage d’une machine. A son corps défendant ou plutôt, devrait-on dire, à son corps acceptant. Politiquement, le capitalisme industriel s’est accommodé de la démocratie sous sa forme classique articulée sur le discours, à savoir l’art d’agencer les arguments et de les opposer en joutes contradictoires qui s’expriment dans les assemblées parlementaires, les livres, les gazettes qui deviennent des journaux aux tirages de plus en plus importants.

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Politik – Le cinéma peut-il encore servir nos combats ?

Par Philippe Bordignon - Pour la FGTB Liège-Huy-Waremme

Une matinée de novembre ensoleillée… À la Cité Miroir, la salle Francisco Ferrer est quasi comble. Nombreuses et nombreux sont les délégués de la FGTB Liège-Huy-Waremme venus découvrir la nouvelle conférence de Philippe Reynaert – ex-Monsieur Cinéma de la RTBF – évoquant l’engagement dans certaines œuvres cinématographiques. Se plonger dans une ciné-philie engagée, un moyen de partager valeurs et luttes ; une autre façon d’aborder le septième art.

Un film peut être une arme. Une arme au service de la militance.

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Télévision : Rossel et DPG Media s’offrent RTL Belgique

Par Frédéric Tihon - Form'action André Renard

En Belgique francophone le paysage télévisuel s’est développé sur deux pôles : un pôle public autour de la Radio-Télévision Belge francophone (RTBF : La Une, Tipik, La Trois) et un pôle privé autour de RTL Belgique (RTL-TVi, Club RTL, Plug RTL).

C’est ce deuxième pôle que nous allons analyser dans ce texte, d’autant qu’il vient récemment de changer d’actionnaire de référence, passant des mains du groupe allemand de médias Bertelsman aux mains d’un groupe belge d’édition, le groupe Rossel, propriétaire historique notamment des journaux Le Soir et SudPresse . Une opération de rachat menée de concert avec le groupe flamand DPG Media dont dépendent, entre autres, la chaîne de télévision privée VTM et le quotidien Het Laatste Nieuws .

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Mark Zuckerberg, un Christophe Colomb des temps modernes

Par Delphine Dumont - Form'action André Renard

Le métavers, un nouveau monde à explorer exploiter

« Tu prends la pilule bleue, l'histoire s'arrête là, tu te réveilles dans ton lit, et tu crois ce que tu veux.
Tu prends la pilule rouge, tu restes au Pays des Merveilles et je te montre jusqu'où va le terrier. »
(Morpheus à Neo)-Matrix

Le 28 octobre dernier, Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, annonce la naissance de META, une nouvelle marque d’entreprise qui rassemble désormais toutes ses applications et technologies. Cette nouvelle est peut-être passée inaperçue auprès des millions d’utilisateurs de Facebook, Messenger, WhatsApp ou encore Instagram et pour cause, l’interface de ces plateformes, n’a pour ainsi dire pas changé. On trouve une simple indication furtive à l’ouverture de ces applications : le logo de l’application suivi de « from META ».

Pourquoi le PDG d’une des plus importantes entreprises mondiales, a-t-il pris cette décision ? Qu’y a-t-il derrière cette grosse opération ? Est-ce purement du marketing ? Y a -t-il des raisons financières, ou ambitionne-t-il quelque chose de plus vaste encore ? Ou est-ce tout ça à la fois ?

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Politik – Quand le syndicat crève l’écran!

Par Philippe Bordignon - Pour la FGTB Liège - Huy - Waremme

Le mercredi 17 novembre dernier, la salle Francisco Ferrer de la Cité Miroir accueillait l’ex-Monsieur Cinéma de la RTBF, Philippe Reynaert, pour une conférence sur la représentation du syndicalisme dans le cinéma. Présents en nombre, les délégués syndicaux de la FGTB Liège-Huy-Waremme, en formation avec la Form’action André Renard, s’apprêtaient à assister à une revue magistrale des œuvres de fiction où le syndicalisme s’octroyait une place de choix.

Un sujet vaste abordé à travers une sélection éclectique. Avec un rappel préalable : le cinéma a été de tout temps le miroir de son époque influençant la manière de penser des gens.

D’autant que la dimension sentimentale n’est jamais loin. En effet, le père de Philippe Reynaert était lui-même métallurgiste – dans un laminoir – et, de surcroît, délégué syndical. Son ciné à lui, c’étaient les Gabin, Ventura, etc. véhiculant une représentation « old school » des défenseurs des travailleurs.

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Presse quotidienne en Belgique francophone : Rossel et IPM seuls en piste

Par Frédéric Tihon - Form'action André Renard

Dans différents textes précédents123, D’autres Repères a analysé la presse quotidienne francophone belge au regard des trois groupes (Rossel, IPM, Nethys) se partageant le marché. Les évolutions récentes, liées notamment aux affaires ayant entraîné le recentrage de l’intercommunale Publifin (devenue Enodia) sur ses métiers de base, imposent une mise à jour de ces différentes réflexions. C’est ce que nous vous proposons de découvrir dans les lignes qui suivent.

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Pourquoi les travailleurs devraient-ils s'intéresser à l'Intelligence artificielle?

Par Heinz Everts, Form'action André Renard

L'intelligence artificielle (IA) est une technologie qualifiée de « perturbatrice ». Elle donne aux machines la capacité d'interagir avec leur environnement et de prendre des décisions : avec un degré variable d'autonomie, sur la base de données collectées ou introduites, d'une manière qui copie la pensée humaine et qui peut donc être considérée comme intelligente. Son impact sur les citoyens, sur les entreprises, sur les autorités publiques et la société en général fait l'objet de nombreuses recherches, mais son impact sur les travailleurs a été moins étudié. Elle touche la main-d'œuvre de nombreuses manières, que ce soit en tant que technologie autonome ou lorsqu'elle est couplée à d'autres technologies (robotique, apprentissage machine, blockchain , etc.). Elle se présente ainsi sous différentes formes: les traqueurs pour les conducteurs d'Uber, les conducteurs de Deliveroo et les chauffeurs de camion ; les infirmières connectées à des applications et des tablettes ; des techniciens collaborant avec des robots dans une chaîne de production ; un logiciel permettant de décider qui doit être promu, de prévoir les résultats et la programmation des activités, etc. Les impacts sont nombreux et variés, mais l'IA ne doit pas avoir d'effets négatifs sur les droits fondamentaux et les conditions de travail des travailleurs.

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Les réseaux sociaux en période de confinement : stop ou encore ?

Par Delphine Dumont, Form'action André Renard

Le 17 mars 2020, la Première ministre Sophie Wilmès (MR) annonce le confinement total en Belgique. La décision émane du CNS (Conseil national de sécurité). Les Belges sont priés de rester chez eux pour éviter la diffusion du coronavirus. Il leur est demandé de limiter les déplacements à l'essentiel (travail, santé, nourriture, banque, pharmacie, poste, essence, aide aux gens dans le besoin) et ce jusqu’au 5 avril (au minimum). Une première en Belgique. Les contacts physiques en dehors de ceux de la famille proche sont désormais interdits. Il faut maintenir une distance de 1m50 avec les autres personnes. Depuis le 16 mars, les enfants ne se rendent plus à l’école et le télétravail est recommandé. Pour certains, le quotidien se résume à concilier travail, devoirs scolaires et tâches ménagères. Pour d’autres, c’est la solitude qui rythme les journées qui n’en finissent plus. Mais l’homme reste un animal social, il a besoin de se mettre en relation avec d’autres. Il a donc fallu ruser pour déjouer le sort et continuer à vivre (presque) comme avant. Et des parades, il en a trouvé : En soutien au personnel soignant, tous les jours à 20h, des flash mobs d’un autre genre sont organisés. Chacun a sa manière de se manifester : applaudissement depuis le balcon, klaxon dans la rue, sirènes tonitruantes des ambulances, etc. Un ralliement par le bruit. Pour égayer (un peu) les journées des personnes âgées en maison de retraite, des enfants (re)découvrent les joies du courrier postal en leur envoyant des dessins et des lettres. En famille, on ressort les vieux jeux de société, etc.

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Belgique : les pictogrammes et labels débarquent au cinéma

Par Marie Greffe - Form'action André Renard

Le Belge aime le cinéma. A chaque sortie d’un nouveau dessin animé, des milliers de familles se pressent dans les salles obscures afin de découvrir les aventures d’un nouveau héros sorti de l’imaginaire des grands studios hollywoodiens, européens ou encore japonais. Qu’il s’agisse de films à grand ou à petit budget, les petites têtes blondes se délectent des réalisations Depuis près de 100 ans, la Belgique utilise un système jugé archaïque dans la labélisation des films qui sortent sur son territoire. En effet, jusqu’à présent, le système ne prévoyait que deux labélisations : enfant admis (EA), 12+, ou enfants non admis (ENA). Cette catégorisation des films était le fait d’une commission intercommunautaire de contrôle, qui après avoir visionner les productions cinématographiques, estimait s’ils convenaient à un public de moins de 12 ans (EA), de moins de 16 ans (12+) ou au plus de 16 ans (ENA).

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Les navettes autonomes : la Belgique se met à l’ère d’une nouvelle mobilité

Par Marie Greffe - Form'action André Renard

De nos jours, les avancées technologiques sont de plus en plus présentes dans la sphère publique. Les nouveaux développements en matière de véhicules collectifs autonomes sont prometteurs. Si au départ, les premiers tests se sont cantonnés sur de petites distances et dans des zones fréquentées uniquement par des piétons ou cyclistes, tout doucement, les navettes autonomes débarquent sur nos routes et les distances qu’elles parcourent s’allongent.

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